Muriel est l’une de nos “fées” qui mettent tant de cœur à la création de nos produits. Passionnée de couture depuis toujours, elle prenait déjà plaisir à créer les déguisements de ses enfants étant petits. Participer à la confection de nos produits a été pour elle une merveilleuse aventure. Laissez-vous transporter par son incroyable parcours aux mille et une vies.

Ayant eu un véritable coup de cœur pour la couture pendant ses études, Muriel a tout de suite su qu’elle serait sa voie. Après une première expérience dans une usine de coupe de peaux, elle travaille pendant seize ans à Commercy dans un atelier de maroquinerie pour des enseignes de luxe.

C’est une fierté d’avoir pu participer à la création de sacs pour Céline, Dior ou Chanel. Les tenir entre nos mains sachant que l’on ne pourrait jamais se les offrir était une chance.”

Si le prestige de ces grandes maisons Parisiennes peut en faire rêver plus d’un, rigueur et précision sont de mise pour celles qui les confectionnent.“ Le travail du cuir est beaucoup plus pointu que le tissu. Une fois piqué, il n’y a pas de retour en arrière possible. Il fallait être très méticuleux, nous n’avions pas le droit à l’erreur. ” Faute de repreneur, l’atelier ferme ses portes après le départ en retraite du directeur.

C’est à ce moment là que Muriel reprend l’exploitation agricole de son mari. “ Après son décès, j’ai tenu la ferme pendant six ans. J’élevais des taurillons et je faisais des céréales. Mon beau-père a ensuite voulu récupérer ses terres et je me suis retrouvée au chômage.”  Elle se dirige alors vers l’animation scolaire et périscolaire puis devient auxiliaire de vie pendant cinq ans au sein de l’ADMR. Souffrant d’arthrose à l’épaule, Muriel finit par être licenciée pour inaptitude.

Après une opération et trois ans d’arrêt, elle rejoint un chantier d’insertion professionnelle où sont confectionnés nos produits en 2016. 

la couture
Image : blog louiseantoinette

“ Travailler au sein de l’atelier m’a permis de retrouver une certaine confiance en moi. Être à nouveau dans un milieu social et se sentir utile m’a fait beaucoup de bien.” Plusieurs nationalités se croisent au sein de cet atelier. Chacun des salariés arrive avec son bagage personnel et son parcours de vie. “ Côtoyer différentes cultures me plaisait beaucoup, apprendre des autres est toujours enrichissant. Beaucoup d’entre eux ayant dû quitter leur pays ont fait de grandes études mais faute d’équivalence de diplôme, ils ne peuvent exercer leur métier. L’atelier leur permet d’avoir une expérience professionnelle et de bénéficier de cours de français.” 

Travailler au sein de l’atelier m’a permis de retrouver une certaine confiance en moi. Être à nouveau dans un milieu social et se sentir utile m’a fait beaucoup de bien.”

Muriel a fait le choix de s’occuper des découpes. “ Arrivant en fin de parcours et sachant coudre, je souhaitais laisser ma place à tous ceux qui avaient besoin de se former. J’aimais les aider lorsque j’avais un moment de libre.” Au fil du temps, des amitiés  se créent et chacun se soucie du bien être des autres. “ C’est vraiment différent en atelier d’insertion, les gens sont bienveillants, on se sent soutenu quoiqu’il se passe.” 

Après 3 ans passé au sein de l’atelier, Muriel a pris sa retraite mi-novembre. Une toute nouvelle page de sa vie qui lui tarde d’écrire ! “Je vais me remettre à la couture, pour moi cette fois ! Voyager tant que je le pourrai, faire du sport et prendre le temps de m’occuper de mes enfants. ” Un programme chargé qui ne l’empêchera pas de rendre quelques visites à l’atelier !

Article écrit par Alice

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